« Vers la fin du lycée, j’étais partagée entre l’envie de soigner les autres et l’envie de faire un travail manuel sur le bois. Les métiers d’artisans me semblaient souvent trop virils et je pensais de plus en plus à soigner.
Je me posais les questions qu’on se pose de façon acérée à 18 ans : Qu’est ce que la vie? Est-ce qu’on tombe malade par hasard? Comment soigner? La psychologie m’intéressait beaucoup et puis j’ai lu un livre, à priori n’ayant rien à voir, mais dont le message était que « le corps ne ment jamais ». Cela a été un déclic, je voulais travailler avec le corps. Je pensais à devenir kinésithérapeute mais une amie m’a parlé de l’ostéopathie.
Le fondateur de l’ostéopathie, Andrew Taylor Still, demandait à ses étudiants de ne pas chercher les maladies chez leurs patients, mais de les aider en cherchant la santé (ce qu’il appelait en 1872 les « forces de guérison »). Cette idée de chercher ce qui va bien chez un malade pour l’aider m’a surprise et attirée.»
« J’ai choisie l’école d’ostéopathie de Cergy pour sa réputation et l’importante clinique ostéopathique accolée à l’école. Je suis très reconnaissante pour l’enseignement que j’y ai reçu. Nous avions une part d’enseignements théoriques : anatomie, physiologie et sémiologie médicale et d’autres part l’apprentissage de la palpation et de l’ostéopathie.
Durant mes études, je suis allée aussi souvent que possible chez des ostéopathes travailler « à quatre mains ». Cela a été très important pour moi car un des concepts qui m’avait tellement attiré lorsque je me suis engagée dans ces études est devenu vertigineux : En ostéopathie, chaque traitement est unique. Il n’y a aucune recette toute faite pour soigner tel ou tel symptôme. Comment savoir ce qu’il convenait de faire ? C’est avec l’expérience et les retours de mes patients que j’ai pu prendre confiance dans l’efficacité de mon travail. »
Je me souviens d’une de mes premières patientes qui ne supportait plus de s’assoir depuis presque un an à cause de douleurs au coccyx. Elle avait du arrêter de travailler et se sentait de plus en plus déprimée. Lorsque je suis allée la chercher dans la salle d’attente pour sa troisième séance d’ostéopathie, elle était assise sur une chaise !